La saisie d’un mandat exclusif dans le fichier commun MLS s’accompagne obligatoirement de photos illustrant au mieux le bien concerné – et ne comportant aucune mention ni logo permettant d’identifier l’agence mandataire, conformément à l’obligation de neutralité inscrite dans le règlement intérieur du MLS.
La qualité de ces photos est importante aussi pour l’image du professionnel qui présente le bien. Lors de la réunion de la section de Nice, en février, Marc Lapolla, photographe professionnel (Antibes), a confié quelques conseils de base pour réussir un reportage immobilier. Après en avoir résumé les enjeux :  » Vous avez moins de 20 secondes pour convaincre un prospect lorsqu’il jette un coup d’œil sur votre annonce… L’image est votre principale vitrine, votre atout essentiel pour vous démarquer des autres », voici les 10 conseils du pro :

1 – Employer un objectif grand angle

Ceci élargit le champ de vision, donne de la profondeur, sans vraiment tricher sur la taille. À bannir : le téléphone portable, le « fish eye ».

2 – Privilégier l’ouverture vers l’extérieur

Il convient pour cela de rechercher l’angle de prise de vue qui permet d’englober la fenêtre – voire les fenêtres d’une pièce – sans se mettre en face afin d’éviter le contre-jour.

3 – Choisir le format paysage

C’est le format le mieux adapté au visionnage sur écran d’ordinateur. Il permet également un défilement plus fluide des photos. Dans les pièces étroites – salles de bains par exemple – mieux vaut prendre deux photos verticales et les assembler ensemble ensuite afin d’en faire une seule, au format paysage.

4 – Favoriser une vue légèrement plongeante

Avec une hauteur sous plafond de 2,50 m, placer l’appareil photo entre 1.50 m et 1.70 m de hauteur.

5 – Privilégier la lumière naturelle

En cas de lumière naturelle insuffisante, mieux vaut jouer sur les réglages (sensibilité, exposition) que d’utiliser un flash. À proscrire : l’utilisation du flash intégré à l’appareil : sa lumière directe peut rebondir sur une surface blanche ou brillante. Mieux vaut privilégier un flash externe et l’orienter vers le plafond pour diffuser une lumière indirecte, plus homogène.

6 – Pour éviter le flou, penser au trépie

Quand la lumière est insuffisante, l’appareil photo allonge le temps d’exposition. Pour éviter les risques du flou dû au bouger du photographe, prévoir l’utilisation d’un trépied.

7 – Ranger la pièce

Prenez 20 minutes de votre temps pour faire un peu de « home staging », ranger et dépersonnaliser la pièce avant de faire la photo sur laquelle l’acquéreur pourra se projeter plus facilement.

8 – Choisir le bon cadrage

Pour donner de la profondeur à la pièce, privilégier la photo face à un angle avec ses deux murs de chaque côté (plutôt qu’une photo prise face à un mur, qui écrase la perspective).

9 – Effectuer un montage de plusieurs détails d’une pièce sur une même photo

Ceci permet – surtout pour les petites pièces –  de donner une vision dynamique et plus agréable de la pièce plutôt qu’un cadrage maladroit ou hasardeux tentant d’englober un maximum de volume et de détails. Il existe des logiciels plus ou moins sophistiqués et chers pour permettre ce montage (Photoshop, Lightroom, Photomatix…).

Enfin, si tous ces détails vous semblent trop complexes, sachez que les photographes professionnels proposent des forfaits et abonnements étudiés pour les agences immobilières…